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Le super pouvoir de Thomas Pesquet


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Connaissez-vous le super pouvoir de Thomas Pesquet ? Son sang-froid.


Chères lectrices et lecteurs, merci de m'avoir rejoint dans ce nouvel article produit par GoMentora.


« Ce dont l’homme a besoin n’est pas du courage mais du sang-froid. Cela ne s’acquiert qu’avec l’expérience. » Theodore Roosevelt (26e président des États-Unis)


Quand Thomas revêt son costume d’astronaute, il sait que l’erreur n’est plus de mise. Parce qu’à 400 km de la Terre, le moindre faux pas peut vite se transformer en catastrophe. Vous n’avez qu’à regarder les films Apollo 13 ou First Man pour avoir un aperçu de ce qu’il se passe là-haut.


Quand la pression est maximale et que leur vie et celle de leurs collègues sont en jeu, la première chose que les astronautes font, c’est de ne pas céder à la panique. Faire preuve de sang-froid est la compétence fondamentale qui leur est enseignée à chacune de leur séance d'entraînement. C’est ce qui leur permet de trouver une solution au problème auquel ils seront tôt ou tard confrontés.


Le but dans tout ça ? Obtenir des résultats extraordinaires comme prendre des photos de la Terre depuis l’espace ou encore faire un petit pas sur la Lune… Rien que ça ! Lorsque nous cédons à la panique dans nos vies quotidiennes, nous ne tenons plus compte des procédures, du plan d’action que nous avions mis en place. Nous n’arrivons plus à réfléchir clairement et prenons de mauvaises décisions sous le poids de l’émotion. Nous flippons. Pourtant, nous ne sommes pas en danger de mort comme ces hommes et ces femmes qui gravitent chaque jour autour de la Terre.


Faire preuve de sang-froid n’est pas réservé qu’aux astronautes mais à toutes celles et ceux qui décident de changer leur point de vue sur leur situation et le monde qui les entoure. Faire preuve de sang-froid pour prendre de meilleures décisions et agir de manière appropriée pour réaliser ses rêves. Cela s’apprend en tentant de nouvelles choses, en prenant des risques, en sortant de sa zone de confort. Mais cela s’apprend aussi en s’inspirant de personnes qui excellent dans ce domaine : comme Thomas Pesquet.

 

 

Les occasions sont comme les bus


Avez-vous déjà râlé parce que vous aviez raté le bus ? Oui ? Moi non. Jamais. Pas que je m’en souvienne en tout cas.


Ça ne veut pas dire que mon niveau de stress ne montait pas d’un cran quand ça m’est arrivé. Mais c’est à peu près tout. Au pire, je me disais que j'avais pris un peu de retard et que je trouverai une solution pour le rattraper. Tôt ou tard.


Parce que dans la vie comme dans le monde des affaires, les occasions sont comme les bus, il y en aura toujours d’autres. À condition d’apprendre à les voir et à leur courir après s’il le faut ! Et la prochaine occasion pourrait bien être la bonne. Il y aura toujours d’autres contrats à signer, d’autres rendez-vous, d’autres événements auxquels participer, d’autres réunions à mener. Arrêtons de nous focaliser sur cette chose qui n’a pas marché.


Ok, vous venez de manquer une occasion en or de convaincre un client de faire appel à vous. À votre échelle, c’est la mouise. Vous avez échoué à 100% sur ce coup là. Et ce n’est pas très agréable. Mais, êtes-vous mort pour autant ? Vous êtes-vous ridiculisé au point de plus jamais pouvoir vous en relever ? Ça m’étonnerait… À l’échelle d’une vie et de tous les clients que vous allez rencontrer, c’est rien du tout.


Alors, la prochaine fois que vous vous surprendrez à vous lamenter, invoquez votre super pouvoir : celui de relativiser. Relativisez, adoptez un autre point de vue, prenez du recul pour voir votre situation de manière plus sereine et soyez certain que vous ne vous ferez pas avoir une seconde fois.

 

 

Le corps suit la tête


Pour entreprendre efficacement, nous devons être dans un bon état d’esprit. Sinon, nous nous fatiguons. Inévitablement. Quand nous nous forçons à faire quelque chose que nous ne voulons pas faire ou que nous ruminons, c’est la même chose. Nous puisons dans notre énergie. Et l’énergie ne coule pas à volonté comme on ouvre ou ferme le robinet d’eau froide.

 

Il est alors intéressant de se demander : comment puis-je faire pour arrêter de ruminer ? Comment puis-je faire pour me motiver à agir ? Parce que nous avons tous des obligations qui nous prennent la tête. Parce que nous avons tous tendance à nous apitoyer sur notre sort, quelle que soit notre situation.

 

L’idée est alors de changer de perspective. La perspective, c’est le contexte dans lequel nous sommes. C’est une vision large du monde qui nous entoure. La perspective, c’est aussi le cadre. C’est cette façon unique d’entrevoir ce monde avec nos propres yeux comme on prendrait une photo avec son smartphone. Cette combinaison de points de vue peut nous aider à changer notre situation qui nous semblait auparavant intimidante ou angoissante. Si nous adoptons le bon angle de vue sur l’obstacle qui nous fait face alors il est possible de le rendre beaucoup moins impressionnant.


Pensez à la récompense au bout du chemin : le fruit de votre travail, la reconnaissance, une fierté personnelle, peu importe. Le simple fait de vous être imaginé cette récompense vous fera passer à l’action sans perdre toute votre énergie à vous lamenter. C’est comme cela que les entrepreneurs font. Ils ne perdent pas de temps à réfléchir mais restent focalisés sur ce qui se cache derrière l’obstacle.

 

 

Parler en public


Je déteste parler en public.


Pendant mes études d’éducateur spécialisé, j’ai rapidement été amené à parler en public. Je me souviens quand, en début d’année, nous devions faire un exposé devant toute la promotion, en amphi. Nous étions 90 personnes dans cette promo et nous ne nous connaissions pas encore…


Je n’ai jamais été du genre introverti. J’aime aller vers les gens et j’aime échanger avec eux. Mais je suis plutôt du genre discret, vous voyez ? Et parler devant une salle comble ne m’a jamais fait rêver. Je n’en tirais aucun plaisir, ni même aucun sens sur le plan personnel. Mais il fallait le faire.


Alors, je me suis d’abord mis dans la tête que je n’allais pas y arriver. Je m’imaginais avec les mains qui tremblent, la respiration courte, accueilli par un silence de plomb et tous ces visages braqués sur moi. L'angoisse. Et puis, je me suis dit : « Tout le monde va y passer, dont des gens beaucoup plus jeunes et moins expérimentés que toi. Tu as fait des choses bien plus difficiles que ça, tu as pris des responsabilités bien plus grandes que ça. Et c’était vrai. »


Plutôt que de subir l’évènement, j'ai décidé d’être proactif. Je me suis mis en quête de moyens pour dissiper ma peur. J’ai modifié mon point de vue. J’ai relativisé l’importance de l'événement et de ma petite personne.


Ce jour-là, j’ai décidé de ne pas manger avec mes camarades le temps de midi. Je suis allé m’acheter un sandwich, une bouteille d’eau et je me suis réfugié dans ma voiture. Ou plutôt dans mon bunker improvisé pour l’occasion. J’ai révisé et j’ai revu mentalement la façon dont j’allais m'exprimer. J’ai pris mon temps et j’ai respiré très lentement pour me détendre. Après la pause de midi, c’était le moment d’y aller. Et ça s’est très bien passé.


Je ne vais pas vous dire que je n’ai pas stressé. Intérieurement, mon cœur battait à tout rompre au moment de prendre la parole. Mais j’avais anticipé cette réaction. J’ai réussi, comme je l’espérais, à la canaliser. Et elle a rapidement disparu. Finalement, j’ai donné l’impression à mon auditoire que j’étais quelqu’un de posé, serein, qui a l’habitude de ce genre d’exercice… Vous imaginez la supercherie ?


Tout ça pour dire que la façon dont nous communiquons avec nous-même et la signification que nous donnons à un obstacle détermine combien il sera difficile à franchir. En changeant la perception de ce qui se dresse devant nous, que ce soit la peur du vide quand on est dans l’espace ou la peur de parler en public, nous avons la possibilité d’agir pour réduire la difficulté. De simples petits changements peuvent nous permettre de réaliser ce qui nous semblait quasiment impossible pour nous. Et vous, quelle est votre stratégie quand vous êtes amené à sortir de votre zone de confort et à faire quelque chose de difficile et d’inédit ?